Le premier jour du confinement, par manque de grandes toiles, je décide de peindre sur des petits formats. Les premières semaines, dans la continuité de ma thématique, je peins des petits objets de mon quotidien.
Ma table de travail installée devant la baie vitrée de mon séjour où je me suis confinée, je dévore des yeux, quotidiennement, le magnifique paysage qui s'offre à moi. Jusque-là, il m'était impossible de le peindre, je ne m'imaginais pas réussir à rendre la douceur des courbes, la subtilité des verts. Et presque brutalement, du fait de cette contrainte exceptionnelle de confinement, je franchis le pas avec une légèreté étonnante. Je peins désormais inlassablement la vue de ma fenêtre.
Pendant ces 55 jours de confinement, je réalise 30 petites toiles, chacune accompagnée d'un texte, à la manière d'un journal.